Irvin Yalom de nous rappeler dans son livre ‘L’art de la thérapie‘, les paroles de Nietzsche, et d’inviter le thérapeute à proposer à son client de l’aider à construire une vie exempte de regrets : ‘Et si un jour, ou une nuit, un démon te suivait dans ta suprême solitude et te disait : « Cette vie , telle que tu la vis actuellement, telle que tu l’as vécue, il te faudrait la revivre encore une fois, et d’innombrables fois ; et il n’y aura en elle rien de nouveau, au contraire! La moindre douleur et la moindre joie, la moindre pensée et le moindre soupir, ce qu’il y a d’infiniment grand et d’infiniment petit dans ta vie reviendra et tout reviendra dans le même ordre – cette araignée aussi et ce clair de lune entre les arbres, et aussi cet instant et moi-même. L’éternel sablier de l’existence se retournera sans cesse – et toi avec lui, poussière des poussières! » Ne te jetterais-tu pas contre terre en grinçant des dents et ne maudirais-tu pas le démon qui parlerait ainsi? Ou bien as-tu déjà vécu un instant assez prodigieux pour lui répondre : « Tu es un dieu, et jamais je n’ai entendu chose plus divine! » Si cette pensée s’emparait de toi, tel que tu es, elle te transformerait peut-être mais peut-être t’anéantirait-elle.’