« Si on veut réveiller la motivation et l’innovation, il faut réhumaniser le travail. Quand la honte devient un style de management, la motivation meurt. Quand l’échec est interdit, l’apprentissage, la créativité et l’innovation passent à la trappe.
[…] La vulnérabilité a le goût de la vérité et l’odeur du courage. La vérité et le courage ne sont pas toujours confortables, mais ils n’ont rien à voir avec la faiblesse. […] On pourrait avancer que la faiblesse vient d’un manque de vulnérabilité : quand on n’est pas conscient de sa propre sensibilité, on court davantage le risque d’être blessé. […] Le sentiment de sa propre valeur favorise la vulnérabilité, le partage généreux et la persévérance. La honte, au contraire, rapetisse et conduit au ressentiment et à la peur. Au sein des cultures fondées sur la honte, dans lesquelles les parents, les dirigeants ou les administrateurs encouragent consciemment ou inconsciemment les individus à faire dépendre leur valeur personnelle de ce qu’ils produisent, je constate démotivation, reproches, commérages, stagnation, favoritisme et assèchement total de la créativité et de l’innovation.
[…] La compassion envers soi-même est une notion-clé, car quand on est capable de se traiter avec gentillesse au milieu de la honte, on est plus susceptible d’entrer en contact et d’éprouver de l’empathie. […] De se parler à soi-même comme à quelqu’un qu’on aime. » Brené Brown – Le pouvoir de la vulnérabilité