Prise à l’autre bout du monde, cette photo m’a interrogée sur les moyens que l’on se donne pour atteindre nos rêves et toutes les stratégies de sabordage que nous nous ingénions à mettre en place pour s’en éloigner. Pour ne plus attendre des vacances qu’elles fassent disparaître nos insatisfactions de manière pérenne, allons voir ce que ces frustrations disent de nous !
Se libérer de ce qui ne nous convient plus pour casser la répétition et permettre à autre chose d’advenir (son futur désiré). Un futur qui ressemble à la personne que je suis aujourd’hui, celle que je suis devenue au fil des années et des rencontres, et non plus celle que j’ai été un temps par loyauté aux projections qu’on a pu faire sur moi ou aux histoires que je me suis racontée pour correspondre à l’image que je me faisais de moi… D’abord accueillir ce personnage qui m’a accompagnée toutes ces années (Madame ‘Parfaite’, Monsieur ‘Tout va bien’ ou encore Madame ‘Ne fait pas de vague’), le remercier pour ce qu’il m’a permis de construire (obtenir l’affection de mes proches, intégrer différents groupes d’amis, réussir mes études, trouver un job, …) et enfin lui dire au-revoir pour laisser la place à autre chose. Un processus symbolique aux allures de rituel, qui permet de rester dans du vivant au lieu de se figer dans des représentations anciennes de soi-même.
Accepter de quitter le confort d’un connu qui ne me correspond plus, pour traverser l’inconfort d’un futur que je ne connais pas encore ; m’autoriser à l’imaginer pour qu’une fois visualisé, je puisse me donner les moyens de le vivre.
De formation rogerienne, je suis convaincue de la capacité de chacun à évoluer en continu vers ce qui est bon pour lui. Loin d’un système de performance qui imposerait des standards de réussite, je crois en la singularité des parcours. S’affranchir d’un tel système nécessite de s’aimer suffisamment pour s’accepter imparfait et reconnaître sa valeur ; s’émanciper de ce qu’on a pu nous dire enfant et de ce que nous nous sommes imposés pour s’approcher d’un soi idéalisé et donc déconnecté de la réalité. Cela demande de l’honnêteté vis à vis de soi, et parfois l’aide d’un coach qui lui-même expérimente régulièrement ce processus d’actualisation, pour se positionner comme un compagnon de route, solide et crédible.
« Il faut accepter de changer pour rester soi-même » – Simone de Beauvoir